Spiritualité, quête de sens

Invitée par une association qui oeuvre auprès d'un public fragilisé, en offrant une écoute bienveillante, je présentais aujourd'hui les constellations familiales.

J'ai reçu des consignes: "un langage très très simple", "des choses concrètes, mais surtout, il ne faut impliquer personnes", "évitez de prononcer le nom de Michaël, ça pourrait gêner"...

Je voulais aller à la rencontre de ces personnes, leur donner peut-être l'espoir de sortir d'une fatalité, d'un enfermement, et ce soir, je me sens déçue, parce que j'ai besoin de transmettre une énergie qui porte, qui transcende, et que j'ai dû garder mon masque.

Je n'ai pas parlé de spiritualité, de cet élan qui pousse à s'élever pour voir un peu plus haut et grand que soi, avoir une compréhension plus vaste qui permette l'inclusion dans le Tout, la communion avec l'univers. Il n'est question ni de dogme, ni d'église, ni de secte, mais d'une spiritualité laïque qui permette que chacun y fasse son marché. Alors je me suis surprise à lâcher que "la grande intelligence de vie nous guidait exactement là où nous devions aller". Quelle audace! Ayant également laissé échappé des propos sur l'incarnation de l'âme des bébés avortés, on me pose immédiatement la question: qu'est-ce que l'âme? Je me limite: "c'est ce qui anime le corps". Je fais des gestes: les parents fabriquent le corps, et l'âme descend dans le corps. Heureusement que l'on ne m'a pas demandé d'où elle arrivait et qui avait décidé que c'était le moment de descendre sur terre!

Je n'ai pas parlé du karma, du grand plan, du libre arbitre, de notre héritage au regard de la mémoire de l'humanité et du lien qui nous réunit. Le regard de l'âme, les "anges gardiens", notre connexion divine sont restés cachés au fond de moi. Ma vitrine est restée sobre dans son décor. Désolée.

Ce soir, je vous confie mes secrets: nous sommes tous des temples sacrés:" Quand tu atteindras le coeur de la vie, tu sauras que tu n'es pas meilleur que les criminels ni inférieur aux prophètes."